7 août 2022 – Manali
La ville se situe dans la ” vallée des Dieux ” aux portes du Ladakh, à 500 kilomètres au nord de Delhi dans l’état de l’Himachal Pradesh et à 2000 mètres d’altitude. Elle est une base idéale pour des treks dans l’Hymalaya et offre de multiples activités tournées vers la nature : randonnées, rafting sur la rivière Béas, escalade, parapente et ski selon la saison.




Point de départ de la Transhimalayenne, route emblématique notamment pour les motards, qui franchit plusieurs cols dont certains à plus de 5000 mètres d’altitude. De nombreux loueurs proposent des motos à toutes épreuves ( dont les mythiques Royal Enfield ) pour ces routes parmi les plus hautes du monde.

C’est un lieu apaisant où l’on trouve des cascades (Jogini), des sources d’eaux chaudes à Vashist, des temples Hindous et bouddhistes.



Pour accéder à la vielle ville, il faut passer sur le pont qui enjambe la rivière Manaslu. On découvre alors le long des rues escarpées, des maisons traditionnelles en bois avec leur toiture faite de grosses ardoises.




Le long de la vallée, à flanc de montagne, on peut voir de nombreux cèdres, des pins de l’Himalaya et aussi des vergers dont les pommes sont transformées en jus ou en cidre.
Beaucoup d’Indiens choisissent cette destination pour leur lune de miel.
12 août 2022 – Keylong
Également aux portes du Ladakh, à 3100 mètres d’altitude, la ville entourée de montagnes et de rivières surplombe une vallée verdoyante où l’on peut distinguer des cultures sur ses pentes fertiles et un glacier ”Lady of Keylong ”.


Sur la route menant à Leh, c’est une étape de nuit obligatoire pour un départ tôt le matin, à 5 heures. La gare routière est importante car elle dessert aussi de nombreux villages alentours plus ou moins éloignés.
13 août 2022 – La Transhimalayenne
Pour parcourir le trajet de Keylong à Leh, il faut prévoir du temps. La durée pour effectuer les 360 kilomètres peut être très aléatoire, un minimum de 15 heures si tout se passe bien.

Les passages de quatre cols dont un à plus de 5000 mètres d’altitude y sont pour beaucoup dans la longueur de ce périple. S’ajoute à ceci une météo changeante, des rivières pouvant se transformer en torrents et emporter une partie de la route, des éboulis, des pistes irrégulières et étroites par endroits avec le vide d’un côté donnant le vertige.





Malgré tout cela, chaque jour, des véhicules empruntent cette route parmi les plus hautes du monde. Des camions lourdement chargés pour livrer tout l’essentiel pour la construction de bâtiments, l’alimentation, de nombreux camions citernes de carburant. Et aussi quelques bus, des voitures et des motos.



Cette route n’est ouverte, en raison des chutes de neige, que pendant quelques mois de l’année de juin à septembre, voire un peu plus quand la météo le permet.




Au niveau géopolitique, c’est une zone sensible où l’Inde affirme massivement sa présence face à ses voisins Pakistanais et Chinois. C’est pour cette raison que l’on croise des convois de camions militaires.
Elle reste une des plus dangereuse au monde.
14 août 2022 – Leh au Ladakh
Le Ladakh est une région de culture tibétaine qui forme un territoire de l’union indienne. Elle est appelée aussi ”le petit Tibet” avec le Bouddhisme tibétain et l’Islam comme religions principales.
C’est la région de l’Inde la plus élevée en altitude.
La plupart des habitants parle le ladakhi, un dialecte proche du tibétain.
Dans le pays des hauts plateaux, des nomades élèvent des chèvres pashminas, des yaks dans des plaines à 4500 mètres d’altitude.
Traversée par la vallée de l’Indus, Leh en est la capitale. C’est une vitrine de mélange de cultures. On y croise des marchands musulmans, des commerçants tibétains, des sikhs, des moines.


Depuis quelques décennies, la part de cultures agricoles a diminué au profit du tourisme. De nombreux circuits de randonnées passent par Leh où se trouvent des sites bouddhistes, ainsi que le grand palais construit au XVII ème siècle d’après l’ancienne résidence du Dalaï-lama : le palais du Potala au Tibet. Il surplombe la ville.


Au pied du palais se trouve la vieille ville avec des bâtiments construits de boue et de bois dans des ruelles étroites. Au centre, une partie plus moderne le long de la rue piétonne abritent des restaurants et de nombreux commerces.






Dans toute la ville, tournent régulièrement des moulins à prières et en levant la tête, on peut voir de nombreux drapeaux à prières spécifiques au Bouddhisme tibétain que l’on trouve aussi au Tibet, au Népal, au Sikkim et au Bouthan. Ils sont considérés comme des porte-bonheurs possédant la capacité d’écarter les difficultés. Le vent disperse les prières inscrites sur les drapeaux pour transmettre un message de paix et d’harmonie.


15 août 2022 – La Fête Nationale
Cette date, importante pour l’Inde, commémore l’indépendance du pays vis-à-vis du Royaume-Uni en 1947.
Quelques jours précédant l’événement, des drapeaux aux trois couleurs du pays sont accrochés sur les bâtiments, les maisons, les commerces.


Le premier ministre hisse le drapeau national à Delhi où se déroule un défilé militaire. Des cérémonies similaires ont lieu dans les capitales des autres États. Nous pourrons assister, dans le stade de Leh, à un rassemblement offrant des démonstrations de danses traditionnelles sur fond de musiques patriotiques anciennes.



20 août 2022 – La vallée de l’Indus
L’Indus, un des sept fleuves sacrés indien, prend sa source au Tibet, traverse le Ladakh avant de descendre vers le Cachemire Pakistanais et se jeter dans la mer d’Arabie.


Les abords sont fertiles, verts avec des petites parcelles de blé, de légumes, de pommiers et d’abricotiers qui contrastent avec les montagnes sèches et arides de l’Himalaya.

Lamayuru Les familles possèdent une vache ou deux et on peut voir quelques yaks au milieu des cultures. Sur les toits-terrasses des maisons sont mis à sécher les abricots, le blé, l’orge à peine récoltés.

Notre premier yak 


Lamalayu, Alchi, Saspol, Spituk, Hemis sont une partie des petits villages alignés le long du fleuve et traversés par l’ancienne route de la soie.
En hauteur, sur des éperons rocheux, des temples Boudhistes, des Gompas (monastères), des stupas (pagodes aussi appelées chortens au Ladakh, contenant des reliques du Buddha et des mantras) sont présents dans chaque village.




Des camps militaires sont omniprésents le long de la route et témoignent de la fragile stabilité de cette région en raison de la proximité de la frontière Pakistanaise.
28 août 2022 – Temples et gompas
Autour de Leh, quelques gompas, temples, palais, shortens peuvent se visiter à la journée au départ de la ville.
Dans le passé, Shey était la capitale d’été du Ladakh. Le palais et le monastère datent du XVème siècle. On peut y admirer le deuxième plus grand Bouddha du Ladakh de douze mètres de haut : Shakyamuni. Dans la même salle, au premier étage, des peintures murales sont exposées ainsi qu’une bibliothèque avec de nombreux manuscrits soigneusement conservés à l’étage inférieur.






Le monastère de Thiksey est caractérisé par ses couleurs vives de ses murs extérieurs (rouge, jaune et blanc).




Datant du XVème siècle, il est l’un des plus grands monastères tibétains du Ladakh et possède de nombreux éléments de l’art bouddhiste, dont des stupas, des statues, des peintures murales et des épées réparties sur 12 étages.



Il comprend également un temple dédié à la déesse Tara et ses 21 avatars et surtout une statue colossale du Bouddha Maitreya mesurant 15 mètres de hauteur construite pour commémorer la visite du Dalaï-lama au monastère en 1970.



Le monastère d’Hémis est le centre spirituel de la lignée des Drukpa (école des Bonnets rouges) du Bouddhisme et aurait été fondé au XIème siècle, puis rénové au XVIIème siècle. Il est le plus grand et le plus richement doté du Ladakh. Il possède un musée contenant des pièces d’exception. Sa particularité est le fait que l’entrée se fasse par une porte monumentale débouchant sur une grande cour.




Chaque année, un grand festival est organisé pendant quatre jours en l’honneur de Padmasambhava, maître bouddhiste qui a joué un rôle majeur dans l’introduction du Bouddhisme au Tibet.
Dans tous les temples, des offrandes sont placées devant les divinités. Elles doivent être en lien avec l’un ou les cinq sens et incluent aussi de l’eau pour boire et se laver les mains, de l’encens, des fleurs, des lampes, du parfum, de la musique. Elles sont considérées comme un antidote à l’avidité et à l’attachement.
Des lampes à huile sont allumées et réparties dans les sanctuaires et brûlent perpétuellement. C’est une signification symbolique de la divinité et de pureté.

