
« Du Siam au Cambodge, le long de la voie royale qui va de Dangrek à Angkor, il y a de grands temples, ceux qui ont été repérés et décrits dans l’Inventaire, mais il y en a sûrement d’autres, encore inconnus aujourd’hui…
Nous allons dans quelque petit temple du Cambodge, nous enlevons quelques statues, nous les vendons en Amérique, ce qui nous permettra de vivre ensuite tranquillement pendant deux à trois ans. »
Voilà ce que propose, André Malraux à sa jeune épouse Clara en 1923, avant d’embarquer pour l’Indochine et plus précisément pour le Cambodge.
On connaît la suite, les Malraux échapperont de peu à la prison grâce aux protestations de voix respectées et écoutées en métropole.
Bien sûr, tout cette histoire n’est pas bien éthique et manque singulièrement de moralité. Mais tout de même, assis au chaud sur votre canapé occupés à siroter une tisane, vous ne pouvez pas vous empêcher de penser : « Tout de même, quel panache, quelle aventure… » Nous, en tout cas, c’est ce que l’on s’est dit, en sirotant un jus de… (c’est quoi comme jus d’ailleurs ? Jamais goûté un truc pareil…)
Évidemment, les temps ont changé et nous ne serons jamais Clara et André mais cependant, cependant… « La voie royale », Angkor, les temples dans la jungle…tout ceci travaille rudement l’imagination…Toute la nuit durant, nos cerveaux ont alors dessiné d’innombrables plans d’invasions, d’obscures plans d’évasions et au petit matin, tout était en ordre.
Lundi, 4h30 du matin, aéroport international de Don Muang, Bangkok, Thaïlande.
C’est décidé : On fonce sur le Cambodge. Angkor est à nous !
On va tout piller, tout braquer, tout rafler !…avec les yeux !
Ce sera l’Amérique !
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