Italie : Milan

La frontière franchie, Milan sonne en fanfare le début de cette échappée transalpine.

Un joli voyage entre Renaissance et XXIème siècle.

Du marbre de la cathédrale…

…aux tours végétalisées de Stefano Boeri, Milan fait le grand écart.

Face à la cathédrale, on a curieusement une impression de construction en deux dimensions, le relief n’apparaissant pas de prime abord. Et c’est évidemment un sentiment de démesure qui s’impose car elle écrase impitoyablement tout bâtiment alentour.

Une fois le regard capté, L’oeil ne dévie plus d’un pouce. En se rapprochant, le blanc de la façade qu’on pense alors uniforme, est en réalité parcouru de nuances zébrées. Le marbre devient déclinaison de pastels roses et mordorés, assurant le spectacle en fonction de la lumière qui s’y reflète.

En fin de journée le soleil déclinait, les nuages s’éloignaient, ceux qui restaient n’étaient plus que traines vaporeuses de mariées. Un rayon suffit alors à embraser la pierre et c’est toute la cathédrale qui se transforma en or. Un mirage pour orpailleurs, un miracle pour alchimistes.

Le duomo brûlait, la ville se taisait, nous étions pétrifiés.

Ne restait plus alors qu’à commander un espresso que seuls les italiens savent servir. La quintessence du grain de café résumée dans quelques gouttes versées au fond d’une tasse en porcelaine. Le boire prend le temps d’une unique gorgée. Exactement le temps pour que la cathédrale devenue or, un bref instant, ne revête à nouveau son costume de marbre blanc. Sur la place, tout était calme, le soleil sortait en coulisse, le monde reprenait sa route, nous aussi.

Nous étions le 9 juin, il était 20h13. L’illusion fût parfaite, les flèches du duomo de Milan nous avaient terrassé. Et nous n’avions rien vu venir.


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