Bolivie : Tant que l’émerveillement nous portera

Les couleurs du couvent d’Arequipa, le bleu du ciel de Potosi et celui du lac Titicaca, les arcs-en-ciel des drapeaux indiens et ceux des jupes des Cholitas, le blanc des cimes enneigées et l’éblouissant sel de Uyuni. La senteur des fleurs de l’Isla Del Sol et les effluves des herbes de pampa des hauts plateaux, les odeurs des fruits du marché d’Urubamba et celles des soupes épicées d’Agua Calientes. La douceur du soleil de Sucre et les brûlures du désert de Uyuni, les gifles du vent d’altitude du Chacaltaya, la brise sur le mont Kili Kili et un coucher de … Continuer de lire Bolivie : Tant que l’émerveillement nous portera

Pérou : Le doigt dans le pot de confiture Uros

Nous savions en mettant le pied sur l’île que nous prenions un risque. Nous savions que nous serions emporté par la vague du tourisme de masse, qu’aucun de ses travers ne nous serait épargné. Les temps d’attente au milieu de plus d’occidentaux que de péruviens, les ventes forcées de souvenirs avec mention  » fait sur place  » mais importés depuis le pays voisin bolivien, les explications grotesques pour cerveau decérébré avide de réaliser deux uniques choses essentielles : acheter un souvenir très cher et faire un selfie pas beau. Nous savions aussi le chef de l’île en survêtement se déguisant … Continuer de lire Pérou : Le doigt dans le pot de confiture Uros

Pérou : Mue nomade

Après quelques jours passés dans un nouveau pays, le voyage vous façonne rapidement une nouvelle identité et l’on sent ce changement opérer un peu plus chaque jour, comme un venin distillé dans le corps et l’esprit. Le nomadisme oblige à un apprentissage intensif et accéléré. Nous quittons sans brutalité nos habits et nos codes de vie occidentaux pour revêtir naturellement, un peu plus chaque jour, ceux de notre pays d’accueil. Nos terrains d’exploration s’élargissent. Nous avons quitté les centres villes pour les villages, troqué les restaurants pour les tabourets des marchés, oublié les bus touristiques pour des lignes nettement moins … Continuer de lire Pérou : Mue nomade

Pérou : Un samedi Inca

Aujourd’hui, c’est samedi. Et c’est repos. … Non, c’est une blague! On se mangerait bien INCAramel ou INCAmenbert, non ? « Jean, tu parles Quechua maintenant ? Je ne sais pas, Sandrine, ça m’est venu comme ça en haut du temple Inca. C’est INCAsi miracle, Jean! Mais tu devrais peut-être mettre INCAtaplasme pour éviter INCA plus grave ». Bonne journée P.S. Attention l’altitude peut provoquer parfois des troubles inattendus qui se résorberont avec le temps…en principe… Continuer de lire Pérou : Un samedi Inca

Pérou : On avait rien de mieux à faire

Contempler un lever de soleil perché sur les hauteurs de l’ancienne capitale Inca, Cusco. Parcourir 6 heures de pistes et de routes de montagnes dans un minibus. Passer les villages agricoles des plaines des hauts plateaux. Cette femme aux habits colorés travaillant dans un champ ; cet homme faisant sécher des briques de terres pour la construction de sa maison. Manger une banane en regardant les trains passer lors d’une pause. Franchir un col à 4300 mètres d’altitude et redescendre à tombeau ouvert dans la vallée. Voir ce camion arriver en face de nous au détour d’un virage, entendre le … Continuer de lire Pérou : On avait rien de mieux à faire

Pérou : Santa Catalina d’Arequipa

Santa Catalina d’Arequipa, c’est d’abord un couvent dominicain du 16ėme siècle. On y place alors les filles cadettes des bonnes familles de la colonie espagnole. Elle ne fouleront plus jamais le sol de la cité extérieure. En l’échange d’une dot conséquente, on leur accorde le droit de vivre presque comme le reste du monde, d’organiser même des réceptions. Jusqu’à 170 nonnes d’exceptions y vivront ensemble, accompagnées de près de 200 servantes, esclaves africaines victimes du doigt de Dieu. En quelques décennies et pour les siècles qui suivent, Santa Catalina se transforme en une petite ville avec ses rues, ses cuisines, … Continuer de lire Pérou : Santa Catalina d’Arequipa

Pérou : Par delà les portes en verres

Les réveils nocturnes et le sommeil qui s’achève avec un sac sur le dos face à un panneau lumineux bardé de destinations exotiques. Les sièges alignés, reliés comme les vertèbres d’un squelette exposé dans des halles gigantesques inondées de lumières. Le peuple de l’errance aux langages bigarrés, poussant des valises à roulettes, levant des yeux lourds de fatigue et d’excitation vers des horaires de vols, des portes d’embarquement. Le douanier soupçonneux, le nez en l’air dressé à humer la fraude, l’oreille élevée dans la religion de l’alarme sonore qui l’autorisera à faire passer n’importe quel quidam une seconde fois entre … Continuer de lire Pérou : Par delà les portes en verres